Les nouvelles règles du « je » des adolescents et des adultes

« Je joue donc je suis ». Et si c’était la formule pour exister et s’épanouir dans un monde où les règles et les décors changent de plus en plus vite ? Jouer permet d’augmenter sa créativité, sa communication interpersonnelle voire de mieux réussir. Ce serait même l’antidote aux cheveux gris ! Enquête auprès des adolescents et des adultes.

De la « gamification » du quotidien

Les jeux sortent des chambres d’enfant. Dans l’entreprise, les « serious game » viennent en renfort des RH pour la formation des cadres en baskets, les conventions invitent à vivre une expérience individuelle et collective, les brainstormings s’invitent dans les ministères et les startup revendiquent fièrement leur baby-foot, bars à jus fruits et barres chocolatées en libre-service ! Idem dans la sphère personnelle...

Post Covid, les parcs à thèmes, les jeux de téléréalité (où l’on s’affronte sous les caméras pour survivre à un environnement sauvage jusqu’au mariage programmé par algorithme), les groupes de jeux de rôle grandeur nature reçoivent une côte d’amour sans précédent ! Le bitume des grandes villes devient le spot des trottinettes, rollers, skates et vélos ! Sans parler de nos écrans où les marques se déguisent en super-héros pour prétendre sauver le monde ou cherchent nous faire sourire pour être choisies.

Jouer, une activité d’adulte

Est-ce pour autant nouveau ? Non ! L’Homo sapiens sapiens a été le premier "gamer" capable d’utiliser cette aptitude à jouer pour créer des représentations graphiques avec des matériaux durables, hautement artistiques. Et c'est loin d'être un phénomène isolé. Les courses de chars, le théâtre chez les Grecs et les Romains, les jeux de voix chez les Esquimaux, les concours de cerf-volant chez les Chinois, le crossage, le jeu de bouloir, la balle pelote, le tir à l’arc au Moyen-Age dans nos contrées... ont passionné les adultes ! Oui, les adultes. 

Tout au long de notre histoire, le jeu a été considéré comme une activité sérieuse ! Une tâche si sérieuse qu’elle était strictement réservée aux « grandes personnes » ! Avant la fin du XIXe siècle, le « jué », “jouet” pouvait d’ailleurs désigner des bijoux ou les animaux de compagnie employés pour la distraction des adultes. Les enfants eux avaient très peu de jouets. Ceux-ci étaient plutôt rudimentaires : balles, poupées de chiffon, osselets, marelle,…
Et ce, aux quatre coins du monde.  

Le jeu n’est pas synonyme de régression

Avec l’avènement du monde industriel, le jeu rimait avec oisiveté. Être adulte impliquait de pas sourire. Ne pas pleurer. Ne pas exprimer d’émotions. Ne pas mélanger plaisir et réalité. Et pourtant… Les différentes générations (X, Millénial, Z) qui se succèdent depuis les années 60 prouvent qu’à l’inverse, ceux qui s’amusent appréhendent mieux la réalité, par essence flexible. Avec la révolution numérique et les réseaux sociaux elle l’est à une échelle d’ailleurs exponentielle. Ceux qui jouent ont plaisir à interagir avec leur environnement pour le modifier si besoin. Le jeu permet en outre de s’oublier soi-même. De s’évader. Seul cet oubli conjugué au plaisir est la voie pour développer la compréhension. Exit la suspicion de « kidulte » ou « d’adulescent » : jouer renforce durablement la construction de l’individu. 

Je développe des compétences adultes

Le jeu permet aux « adultes en devenir » de construire l’estime de soi qui conjugué à l’apprentissage est le socle de la personnalité. Cela permet d’intégrer les échecs, guérir les blessures émotionnelles et développer des capacités qui s’accordent avec les règles sociales du monde adulte. Citons : la compréhension des instructions, la mémorisation, la structuration de l’action, l’anticipation, le développement de stratégies et la capacité à interagir par sa communication interpersonnelle. Jouer aide à réduire le stress, stimule la production d’endomorphines et améliore les capacités sensorielles comme la mémoire, un capital à développer dès le plus jeune âge. Et ce, tout au long de la vie. 

D’ailleurs les adolescents les réclament comme ils nous le confirment : « J’aime les jeux où il y a du défi …/…. Réfléchir à autre chose permet de mieux réfléchir …/… Quand je joue avec mon père, ça me fait remonter des sensations agréables de quand j’étais plus petit ».

Ludique égale cure de jouvence

« En jouant avec mes filles de 3 et 8 ans je suis surpris par leur maturité » relate Thomas cadre informatique : « Je me sens en connexion avec elles, même si 28 ans nous séparent. L’âge s’efface ! ». Logique : jouer permet de rester en lien avec l’enfant qui sommeille en nous. C’est-à-dire : la partie sensible, vulnérable, régie par nos émotions. Ce noyau, notre personnalité naturelle riche de nos talents, de nos intuitions et de notre imagination. 

Prendre l’habitude de jouer est vitale pour sortir plus facilement des conflits, en retrouvant son équilibre émotionnel et imaginer des solutions lorsque l’adulte peut s’enfermer dans ses schémas et préjugés. Mieux : non seulement jouer permet d’être plus créatif, plus heureux et plus performant, mais empêche aussi de vieillir ! Chacun vieillit selon sa croyance limitante, c’est-à-dire l’image qu’il se crée lui-même du vieillissement. Rester jeune implique de garder l’aptitude à jouer.
Dès que l’on cesse d’avoir plaisir à jouer, on vieillit… 

Je développe des compétences adultes

Intégrer plus de jeu au quotidien améliore la qualité des relations, l’humeur et les perspectives personnelles. Pour faire un pas de côté par rapport à des épreuves, sourire ou rire stimulent une attitude positive qui apporte les ressources pour aller de l’avant.
Pour prendre une image, jouer est comme un sport : plus on pratique plus cela devient bénéfique ! Oui mais comment se créer davantage d’opportunités de jouer ? Rien de plus simple !


1. Vous êtes pressé ? Rendez-vous sur la sélection thématique de jeux Kidultes de la Grande Récré. Puzzle, figurines, jeux de société, jeux de construction et maquettes, high tech et gadgets, accessoires, voitures, mangas, collection, tout y est ! 

2. Vous préférez feuilleter une brochure pour vous inspirer ? La nouvelle édition du catalogue "Des idées cadeaux pour tous les grands" vous tend les bras ! 

3. Quelques pistes :

Changez de peau le temps d’un événement : se déguiser est le point de départ pour laisser au "vestiaire" le quotidien. Quelques accessoires suffisent : un chapeau, du papier d’aluminium, un masque. Après, plus on déguise plus on peaufine. Vous trouverez par exemple à La Grande Récré : squelette, masque Scrimmy, serre-tête hachoir, crayon de maquillage…

• Collectionnez les bolides sans vous ruiner ! McLaren, Bugatti Divo, Mustang Shelby, Combi Volkswagen, Ferrari SF 1000… Chaque modèle réduit à assembler transporte dans l’extraordinaire évolution automobile. Envie d’aller plus loin dans le challenge ? Montez la maquette spatiale Discovery, un modèle basket collector d’Adidas, un bonsaï ou un bouquet de fleurs ! 

Organisez régulièrement des soirées entre amis : « Tu ris du perds », « La boite de ouf », « Limite limite », « Je n’ai jamais », « Pigeon pigeon » … seront vos atouts pour vivre des soirées inoubliables. N'hésitez pas à partager votre expérience sur nos réseaux sociaux

Passez en mode réflexion : escape Game, enquête ou casse-tête, sont les clés pour évacuer le stress, muscler son esprit logique en s’amusant. Testé et approuvé pour vous : « Escape room », « Tyle, Dig your way out », « Nightmare », « Coffret 6 casse-tête en métal » …

Revisitez les grands classiques : Star Wars, Pokémon, Goldorak, Harry Potter, avec leurs univers originaux sont nourris de souvenirs mais surtout de plaisirs renouvelés et de découvertes. On n’oublie pas les fans de mangas avec Gudam qui se décline en de multiples jeux !


Plus on joue, plus on trouve des activités adaptées à ses émotions du moment, par exemple en les combinant. Organiser une soirée déguisée pour "affronter"  « La roulette des problèmes » est si drôle pour vivre une expérience gratifiante avec les autres. Enchaîner avec son "grand" qui a poussé si vite un tournois de « Puissance 4 » en souvenir de cette enfance qui file si vite, est une excellente façon de garder le contact et sourire ensemble. Une façon de prendre le temps de vivre.
Un art de vivre ? 

A suivre...


Jean-Marc F.